Comme deux soeurs

Comme deux soeurs / Rachel Shalita (trad. de l'hébreu Gilles Rosier) - Points, 2017 - 300 p.

Dès l'enfance, à Tel-Aviv, les destins de Véra et Tsiona se croisent. Véra, fille d'artistes attirés par la culture européenne, et Tsiona, orpheline de père — un maçon, un bâtisseur — dont le nom même porte le sionisme. Inséparables et pourtant absolument différentes. Adultes, elles suivront des chemins séparés : Véra, sensible et artiste, sera tentée par Paris et sa vie de bohème, Tiona par le kibboutz et son idéal communautaire ; entre elles, un homme, Yossef, rescapé de la Shoah, noyant son désespoir dans la poésie et le rêve d'un monde nouveau...

J'ai bien aimé. Ecriture fluide, récit intimiste et bien mené qui nous donne aussi une vision intéressante et prémonitoire des espoirs et des contradictions de la société juive en Palestine avant 1948, juste avant la création de l'Etat d'Israël.

A lire !

"Bandes de dingues. Qu'ai-je à faire avec ces figures qui ne pensent qu'à mettre le désert en valeur, à le changer, à l'occuper, à y construire une baraque, et encore une, à bétonner le sable et à  percer des routes ?" (Véra)

"Tu ne comprends pas que pour nous il en va autrement. On n'a pas le droit de penser individuellement à ses rêves, à ses petits voyages d'agrément, à son petit confort… » (Tsiona)