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bouquine-bouquin
11 décembre 2020

La Société des Belles Personnes

La Société des Belles Personnes / Tobie Nathan - Stock, 2020 - 419 p. ; 22€   (prêté par Kath, merci !)

J'ai bien aimé ce roman vivant, foisonnant, mêlant l'énergie de vie et l'énergie des esprits qui nous guident !

A lire !

"Entre fresque historique et grand roman, des heures sombres de l’Égypte à la part enfouie de la mémoire française, Tobie Nathan écrit magnifiquement une épopée foisonnante et tragique, lestée du passé, forte de ses personnages, de leurs souvenirs et de leur cheminement."

Le deuxième prix du concours régional de critique littéraire organisé en lien avec le Goncourt des Lycéens, a été remis à une étudiante du Lycée E. Renan de St Brieuc, pour sa critique du roman de Tobie Nathan : La Société des belles personnes. C’est un «roman sur l’héritage et la mémoire», estime Suzie qui a apprécié que Tobie Nathan « célèbre surtout la vie, comme puissance et pulsion. Puissance du peuple en quête de liberté, puissance des femmes, éternelles oubliées, fil rouge qui traverse toutes les vies et unissent en leur douceur primale le monde travaillé par les douleurs ».

"Port de Naples, le 19 septembre 1952. La mer rougissait en voyant approcher le soleil. Il devait être dix-huit heures. Il était assis sur une bitte d’amarrage. Il portait de beaux vêtements, ceux de sa splendeur égyptienne. C’était son seul trésor, ces quelques habits de riche, une chemise de soie, un léger pardessus de laine douce, douce comme la voix de cette femme, une prostituée qui s’est approchée de lui."

"Elle a dit " Souviens-toi qu'au moment de ta naissance tout le monde était dans la joie et toi dans les pleurs. prends exemple sur ton père. Fais en sorte qu'au moment de la mort, tout le monde soit dans les pleurs et toi dans la joie."

critique de Philosophie magazine :

Tobie Nathan, chroniqueur à Philosophie magazine, est romancier dans le même mouvement qu’il est ethnopsychiatre : pour prendre soin des lignées et restaurer leurs histoires enfouies. Le personnage central de son dernier roman, Zohar Zohar, pourrait avoir l’âge de son propre père. L’histoire commence au cimetière de Pantin où l’on enterre Zohar Zohar. Son fils François, à moitié breton et devenu diplomate, l’a à peine connu. Le roman est l’enquête d’un fils sur son père, en forme de kaddish : « C’est à toi maintenant de chanter la prière des morts pour ton père », lui dit le vieux joueur de tabla. Où l’on suit Zohar Zohar, né dans la « ruelle aux Juifs » du Caire, pris dans les rets de la révolution des « Officiers libres » de Gamal Abdel Nasser contre le roi Farouk en 1952, qui aboutit à une nouvelle expulsion des Juifs d’Égypte. Entre la montée des Frères musulmans, d’anciens nazis infiltrés dans l’armée égyptienne, la chasse au Grand Mufti de Jérusalem, soutien déclaré de Hitler, veille une mystérieuse confrérie « des belles personnes ». Se mêlent des djinns, des noms qui fixent des destins, le goût du foul (purée de fèves) et des femmes qui connaissent mieux la vie que les hommes. C’est ainsi que l’ethnopsychiatrie peut devenir roman populaire.

 
https://www.youtube.com/watch?v=wpTho272uzE

 

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