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bouquine-bouquin
22 mars 2020

Les autres

Les autres / Alice Ferney - Actes Sud, 2008 - 438 p. ; 9.50€ (prêté par Nadine, merci !)

lesautresPour fêter ses vingts, Théo a réuni quelques amis et sa famille. Son frère Niels lui a offert un jeu de société "Personnages et caractères" (sorte de jeu de la vérité) auquel ils vont jouer tous ensemble. Ce qui est au départ un jeu, va devenir le révélateur des côtés sombres ou cachés de chacun, va stimuler des réactions hostiles ou des émotions imprévues. Jeu cruel qui va emmener le groupe dans un jeu de dupes et raviver des blessures.

Le roman se construit en 3 grandes parties : Choses pensées - Choses dites - Choses rapportées

Sacrée maîtrise d'écriture pour entrelacer toutes ces relations et ces pensées ! il y a là une force de réflexion et un travail magistral qui nous renvoient aussi à nos propres sentiments.

Même si la lecture n'est pas forcément facile, (j'ai trouvé par moment que c'était un peu trop répétitif), ce livre est fascinant et laissera une trace dans ma mémoire. Il ne fera cependant pas partie de mes super chouchous de cette autrice (Grâce et dénuement, Dans la guerre, Le règne du vivant...)

"On n'imagine jamais assez loin à quel point on est seul à vivre sa vie."

"On se voit vieillir à petit feu. Comment fait-on pour supporter ça, jusqu'à la mort qui n'est pas non plus un arrangement satisfaisant ? (...) On ne comprend ses parents qu'au moment de vivre ce qu'ils ont eux-mêmes traversé."

p. 333 : (en parlant d'Estelle) "Qu'avait-elle fait de son enfance ? Elle avait rempli son monde intérieur et venait aujourd'hui l'offrir aux autres... Chacunde nous pouvait ainsi devenir un sac plein de trésors (...) que c'était agréable d'admirer ! er d'aimer !" (.....) Les autres nous savent. Oui, ils nous déprennent de nous. Même, ils nous égaient et nous apaisent, les autres nous sont un paradis de diversité, etnous découvrons en eux les faces de nous-mêmes qui ne chanteraient pas si nous demeurions seuls."

p. 419 : "L'enfant de Niels et Marina n'était pas un hasard malchanceux, il était un désir, un envol, un cri de révolte, un ultime complot... Il y a dans l'adolescence des filles ce pouvoir fou de faire face à leur mère avec un enfant dans le ventre. Et deleur dire ainsi : Je suis comme toi, à la même place que toi, tu n'as plus ni droit ni ascendant sur moi."

p. 439 : "Pleurer seule est une des voluptés les plus tristes."

(on voit que j'ai le temps de recopier des passages !!)

 

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Commentaires
A
Je me souviens que j'avais bien aimé ce livre, subtilement composé . De toute façon, Alice Ferney est à lire les yeux fermés, enfin façon de parler ...
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bouquine-bouquin
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