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bouquine-bouquin
5 février 2024

Un chien à ma table

Un chien à ma table / Claudie Hunzinger - J'ai lu, 2023 - 285 p. ; 7.80 €

unchienàmatable Sophie, écri-vaine et Grieg, son compagnon, âgés tous deux de 80 ans environ, vivent quasiment reclus au fond des bois dans une bâtisse sommairement retapée, les "Bois Bannis". Ils se contentent de peu (à part les livres !) et font de très rares incursions en ville pour leurs quelques courses nécessaires. Ils ont fait ce choix de vivre hors du  monde humain qui court à sa perte. Un soir, une petite chienne blessée arrive, on ne sait d'où. Cette nouvelle venue va changer beaucoup de choses pour eux et plus particulièrement pour la narratrice, la romancière.

J'ai acheté ce livre car le titre me plaisait et je ne regrette pas, c'est un roman que l'on n'oublie pas. Il y flotte une sincérité, une poésie, une atmosphère très originale. C'est une ode à la nature, à la place des humains sur cette terre, à la vieillesse, à la littérature, à la vie. Certaines pages sont superbes. Beau travail d'écri-vaine.   Magnifique roman. A lire !!

(...) "alors pensé : je veux bien être devenue vieille, d'accord, je prends la vieillesse et son corps déglingué, mais je prends aussi l'inconnue qui va avec elle ! J'avais oublié l'inconnu. N'oublie pas l'inconnu. Et j'ai longuement pensé à l'inconnu devant moi, et la vieillesse m'a semblé devenir une sorte d'expédition en zone inconnue. Je l'ai pris comme ça. Je me suis dit, je vais écrire le livre de cette expédition."

"Écrire un livre qui fasse battre les coeurs, voilà à quoi j'ai alors pensé. Et battre le mien, pour commencer, me suis-je dit. C'est la seule chose qui m'intéresse aujourd'hui. Sentir mon coeur battre encore. Je ne vais pas déjà la fermer. C'est trop tôt. Sauf que mes nouvelles chaussures, ça ne suffira pas pour porter mon corps déglingué au-devant de ce livre pourpre à écrire encore. C'est alors que j'ai pensé au désir. Est-ce qu'il est toujours là, le désir ? Bien sûr qu'il est là. Il est toujours là.
Qui me sort du lit, le matin?
Qui me tire dehors, pas loin mais quand même ?
Qui m'appelle là-bas ?
Lui. Le désir.
Je désire encore le dehors de façon démesurée.
J'ai donc aussi le désir pour moi."

 

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