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bouquine-bouquin
20 juin 2015

Et rien d'autre

Et rien d'autre / James Salter trad. de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville) - éditions de l'Olivier, 2014 -364 p.        (prêté par Hélène, merci !)

Etriend'autre4ème : La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. À bord d’un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre aux États-Unis. Il a deux obsessions, qui l’accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l’amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s’y sent comme un poisson dans l’eau, et sa réussite s’avère aussi rapide qu’indiscutable. Reste l’amour, ou plutôt cette sorte d’idéal qu’il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. L’échec d’un premier mariage, l’éblouissement de la passion physique et le goût amer de la trahison sont quelques-uns des moments de cette chasse au bonheur dont l’issue demeure incertaine.

 Ce livre magnifique est comme le testament d’une génération d’écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d’un monde promis à la disparition. Parce que l’art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d’un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l’âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d’apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aigüe de son insignifiance.

page 226 : "L'eau était noire, elle se soulevait et, dans un rugissement, vous montrait les crocs."

Télérama résume bien ce qui se dégage de ce livre :

A quoi tient la beauté d'un livre ? On ne sait pas toujours précisément le dire. A quoi tient la beauté, évidente, de celui-ci — Et rien d'autre, le nouveau roman du si rare James Salter ? Son cadet Richard Ford propose une réponse : il professe que nul écrivain américain aujourd'hui n'écrit mieux que James Salter, que nul ne fait montre d'une telle maîtrise de sa phrase. Sans doute le traducteur Marc Amfreville excelle-t-il à rendre, avec le plus de justesse possible, l'équilibre, la précision, la savante simplicité de l'écriture de l'Américain. Faisant ainsi percevoir, dans la transposition française de cette prose de styliste, la virtuosité discrète mais éclatante de la version originale, soulignant la saisissante netteté du trait de Salter, son réalisme qui oscille subtilement entre trivialité et lyrisme mesuré.

En effet, il y a une ambiance, un envoûtement et une douceur dans ce roman qui nous décrit si bien un monde révolu.

En cherchant des renseignements sur Internet, j'apprends que James Salter vient de mourir. (le 20 juin !)

 

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Commentaires
A
Encore un livre conseillé par Betty , que j'ai trouvé à la Bibli : très belle écriture, atmosphère début et milieu de 20 ème siècle prenante ; les relations du héros avec les femmes sont cependant parfois difficiles à comprendre ... j'essaierai , si je trouve, un autre livre de cet auteur .
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bouquine-bouquin
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