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bouquine-bouquin
29 mai 2017

Les Furies

Les Furies / Lauren Groff (trad. de l'américain par Catherine Chichereau) - éditions de l'Olivier, 2017 - 426 p. ; 23.50€   (bibli)

lesFuriesLe bouquin se divise en 2 grandes parties : Fortune et Furies

Dans la première partie, on suit Lancelot, dit Lotto, de son enfance à sa mort, sa rencontre avec sa femme Mathilde et sa montée en renommée (il écrit des pièces de théâtre).

Dans la deuxième partie, on suit cette fois l'itinéraire de Mathide, son enfance, sa rencontre avec Lancelot et sa vie avec lui, avant et après.

La première partie c'est la face lumineuse, solaire et la deuxième partie est plus sombre.

Le couple parfait que tout le monde envie ! La rencontre coup de foudre !! Que se cache-t-il derrière tout celà ?

Présence de la nature (la mer), de la chaleur.

Ouvrage bien construit, avec des personnages hauts en couleur, des rebondissements inattendus, se lit vite et nous tient en haleine !

Extrait de la critique de Télérama :

Comme s’il n’avait pu ramasser qu’un seul débris de ce roman explosif, le titre français n’a gardé qu’une moitié du titre américain, binaire et magnétique, digne de Jane Austen : Fates and Furies (Fortunes et Furies), les deux mots fusent, fusionnent, puis se fracassent et s’enfuient. Chacun désigne une partie de ce livre coupé en deux, brisé devrait-on plutôt dire, car Lauren Groff n’est pas du genre à plier gentiment ses histoires comme des mouchoirs de dentelle tout juste repassés. (...)

C’est désormais au tour d’un couple parfait de se faire hacher menu par la vie, dans le vacarme le plus assourdissant d’une langue baroque et crépusculaire, où le mot « craquement » revient souvent. Craquement des os pendant les ébats, les pendaisons, les nuits de défonce. Il s’appelle Lancelot, mais le prénom chevaleresque disparaît vite sous le surnom de Lotto. Elle s’appelle Aurélie, mais la proximité sonore avec « orally » lui vaut trop d’allusions sexuelles au cours de son adolescence, alors elle choisit de devenir Mathilde. Ces deux-là s’aiment plus que de raison. A tel point que lorsqu’ils s’esclaffent son rire à lui sort de sa gorge à elle, et vice versa. L’aimantation des deux amants, rapidement mari et femme, donne au livre ses plus belles pages. Lauren Groff a le sens du décor cruel et vampirique, elle jette ses personnages dans la lumière sur­exposée de la Nouvelle-Angleterre, où les coquillages tranchants laissent les peaux en sang, où les maisons aux grandes baies vitrées abritent des orgies de sexe, coke et acides. Mais dans cet environnement destructeur, la romancière laisse toujours une chance aux êtres, capables de réinventer leur vie le temps d’une seconde, conscients de la beauté de l’éphémère. Elle croit au hasard, qui met les amoureux en présence l’un de l’autre au bon moment, qui donne une inflexion énergique aux existences. Ainsi Lotto devient-il un dramaturge inspiré, entre Pinter et Shakespeare, dont le parcours est livré à notre jugement, dans une succession de chapitres télégraphiques, en rupture avec le récit bouillonnant qui précédait. Un peu de squelette, après la chair et les viscères.

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