Le parfum de nos souvenirs

Le parfum de nos souvenirs / Camille Di Maio (trad de l'anglais US par Agnès Jaubert) - Milady, 2019 - 475 p. ; 8.90€

En Angleterre juste avant la seconde guerre mondiale. Julianne Westcott est une jeune fille de la société bourgeoise et destinée à un brillant avenir. Mais c'est compter sans les secrets de famille et les hasards des rencontres qui vont la mener sur un tout autre chemin ! Un mariage contre sa famille va la forcer à couper les ponts avec sa famille, puis une tragédie due à la guerre va la faire basculer dans une troisième vie de dissimulation. Espérons qu'elle saura tenter sa chance pour une quatrième vie enfin apaisée !

Une romance so british sur fond historique ! Lecture d'été

"La période pendant laquelle se déroule une bonne partie de ce roman s’appelle le Blitz et s’étend de septembre 1940 à mai 1941. Neuf mois pendant lesquels les Britanniques ont vécu dans la peur permanente, ont vu leurs villes se réduire peu à peu en poussières et ont perdu près de 40 000 civils sans compter les 150 000 personnes qui furent grièvement blessées. Notre roman met en lumière cette période de l’Histoire de la Grande-Bretagne trop souvent passée sous silence…"

"— Inutile d’avoir des vues sur celui-ci. Vous perdrez votre temps.
Gênée, je tournai vivement la tête.
— Je ne comprends pas ce que vous entendez par là.
— Oh, si ! Le garçon McCarthy. Il n’est pas… disponible.
— « Disponible » ?
— Je vais vous expliquer. Il est en grandes vacances. Il va à l’université à Durham. Mais pas n’importe quelle université. La sienne s’appelle Ushaw College.
Elle s’accouda au bureau et me regarda d’un air étrangement affligé.
— Je n’en ai jamais entendu parler.
— Le contraire m’aurait étonnée. C’est un séminaire.
— « Un séminaire » ? Vous voulez dire, il va être un genre de pasteur ?
— Pas un pasteur comme vous et moi les connaissons. Il est catholique, Miss Westcott. Il va devenir prêtre."

"Il était ahurissant d’observer la vie quotidienne continuer au milieu d’un paysage aussi dévasté. Voir le laitier enjamber des piles de gravats pour livrer son lait dans les maisons restées debout. Emprunter une rue que j’avais remontée deux jours auparavant et me trouver nez à nez avec un trou si profond que j’avais l’impression que j’allais voir le centre de la terre. Le spectacle le plus perturbant était peut-être celui des quelques bambins demeurés à Londres qui sautillaient dans cette nouvelle aire de jeux en béton et se fabriquaient des jouets à partir des reliques de quelque disparu."