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bouquine-bouquin
5 septembre 2021

Apeirogon

Apeirogon / Colum McCann (trad.de l'irlandais Clément Baude) - Belfond, 2020 - 509 p. ; 23€ (bibli)

apeirogon« Ça ne s'arrêtera pas tant que nous ne discuterons pas ».

"Apeirogon, n. m. : figure géométrique au nombre infini de côtés."

Et c'est ainsi que ce livre est bâti, avec une infinité d'entrées : historique, philosophique, politique, religieuse, géographique et en son coeur... deux pères.

Mais n'ayez crainte, tout cela est fluide et mené de main de maître, porté par les figures de ces deux personnages :

Bassam est palestinien, il n'a connu que la dépossession, les humiliations et la prison, sa fille Abir dix ans a été abattue de dos par un garde-frontière israélien.

Rami est israëlien, fils d'un rescapé de la Shoah, ancien soldat. Sa fille de treize ans, Smadar, a été tuée en 1997 dans un attentat-suicide perpétré par des Palestiniens.

Ils oeuvrent ensemble pour la paix au sein de l'organisation Parents Circle-Families Forum qui réunit des familles palestiniennes et israéliennes endeuillées.

"Le récit est explosé en 1001 sections narratives qui se baladent librement dans le temps et l'espace, numérotées de 1 à 500 puis de 500 à 1 avec un pont, la double section 500."

Les personnages et les faits sont réels.

Superbe livre !! à lire !!! Puissant.

Je cite Rami (de mémoire) : "Hier j'étais intelligent et j'essayais de changer le monde. Aujourd'hui je suis sage parceque je tente de me changer moi."

"Ils étaient si proches qu’au bout d’un moment Rami avait l’impression que l’un pouvait terminer l’histoire de l’autre. […] Mot pour mot, silence pour silence, souffle pour souffle." (p.66)

"Si souvent que les gens venaient le voir après ses conférences pour lui dire qu’ils auraient aimé qu’il y en ait plus des comme lui. Comment ça ? répondait-il. Ils se rendaient compte de ce qu’ils avaient dit et baissaient la tête. Comme s’il ne rencontrait pas des gens comme lui chaque jour, à chaque coin de rue. Comme s’il était le seul genre de Palestinien qu’ils pouvaient tolérer." (p.425)

 

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