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bouquine-bouquin
24 avril 2022

Alpinistes de Staline

Alpinistes de Staline / Cédric Gras - Points, 2016 - 252 p. ; 7.30 €   (prêté par Nadine, merci !)

alpinistesdestaline"Les frères Abalakov ont grandi en embrassant la pierre, en défiant la pesanteur, en exécutant le poirier au bord du vide. Evgueni était, paraît-il, affublé par ses camarades du sobriquet de Tamias. les tamis de Sibérie sont de petits écureuils rayés endémiques. Evgueni ouvrait des voies là où le lichen des rochers n'avait été râpé par aucune semelle de galoche. Vitali, pourtant plus âgé d'une année, suivait comme il pouvait.p. 257 : ceci n'est qu'une tentative de défrichement d'une histoire qui n'a à ma connaissance pas passé les frontières de l'ex-URSS."

Eh bien c'est une tentative réussie !  J'ai suivi avec grand intérêt l'histoire de ces deux frères, leur passion, leur destin incroyable lié au régime stalinien. Ce livre nous met la montagne à portée de lecture dans ce qu'elle a de plus grandiose et de plus funeste. Il nous fait également partager la terreur des liquidations et du régime stalinien et la volonté farouche de ces hommes, ces héros. Bravo ! A lire !

"Les frères Abalakov ont grandi en embrassant la pierre, en défiant la pesanteur, en exécutant le poirier au bord du vide. Evgueni était, paraît-il, affublé par ses camarades du sobriquet de Tamias. les tamis de Sibérie sont de petits écureuils rayés endémiques. Evgueni ouvrait des voies là où le lichen des rochers n'avait été râpé par aucune semelle de galoche. Vitali, pourtant plus âgé d'une année, suivait comme il pouvait."

Cet ouvrage a reçu le Prix Albert Londres : « Un rédacteur en chef avait reproché à Albert Londres d'avoir introduit le microbe de la littérature dans le journalisme. C'est avec le même compliment que le jury attribue son prix 2020 à Cédric Gras (38 ans), russophone, qui a enquêté des archives du KGB au sommet du Pic Lénine sur le destin des frères Abalakov."

"Je me suis assis dans un café plein de citadins riants. Moscou de nos jours vit dans l'insouciance et l'oubli. Ainsi que Paris, New York et l'Italie. Elle se fiche éperdument de ces gars qui dans ces mêmes rues, un lourd sac sur le dos, s'en allaient cartographier toute l'Eurasie, dans des caravanes de chameaux, sur les glaciers tourmentés. Elle ne veut plus se souvenir de leurs existences fauchées par la Terreur. Elle préfère se vautrer elle aussi dans le confort lénifiant du vingt et unième siècle. Entre deux lampées de vin et quelques petit-fours, quelqu'un coupe toujours aux évocations de ces fantômes d'un péremptoire "C'était une autre époque". pour se remettre à boire."

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