Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier / Patrick Modiano - Gallimard (blanche), 2014 - 145 p. ;              (prêté par Jakline, merci !)

"Presque rien. comme une piqure d'insecte qui vous semble d'abord très légère".

"Il n'avait écrit ce livre que dans l'espoir qu'elle lui fasse signe. Ecrire un livre, c'était aussi, pour lui, lancer des appels de phare ou des signaux de morse à l'intention de certaines personnes dont il ignorait ce qu'elles étaient devenues". (p.70)

"On finit par oublier les détails de notre vie qui nous gênent ou qui sont trop douloureux. Il suffit de faire la planche et de se laisser doucement flotter sur les eaux profondes, en fermant les yeux." (p. 96)

voilà, tout est dit de ce récit lancinant, à la recherche d'une femme qu'il a croisé à deux moments de sa vie et qu'il n'a pas vraiment oubliée.

Le récit est construit comme la mémoire, avec des moments de flottement, des moments de précision extrême (surtout en ce qui concerne les lieux), faisant remonter à la surface les souvenirs enfouis de cet enfant "abandonné (?), confié (?) par sa mère à cette Annie Astrand...

On aime ou on n'aime pas... c'est une affaire d'état d'esprit au moment de la lecture.. et du goût.

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