Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
bouquine-bouquin
20 novembre 2018

Un monde à portée demain

Un monde à portée demain / Maylis de Kerangal - Verticales, 2018         (bibli)

unmondeàportéedemainPaula peint en trompe-l'oeil. Elle a d'ailleurs un oeil qui se barre et les yeux vairons. Elle a surtout une énergie folle et une volonté farouche pour apprendre ce métier difficile et un peu ingrat car souvent considéré comme de la copie. On la suit aves ses amis Kate et Jonas dans leur parcours de formation puis leurs différents chantiers. Et c'est l'occasion pour l'auteure de nous entraîner dans ce monde à part, ce métier très pointu et de nous le faire vivre. On voyage dans l'espace et aussi dans le temps, jusqu'à la source de l'art, la copie de la grotte de Lascaux.

J'ai bien aimé ce livre mais j'ai le souvenir d'en avoir parfois eu un peu marre de toutes ces descriptions. J'avais l'impression que l'auteure, enthousiasmée par son sujet (et par la quantité de travail qu'elle a du fournir pour se documenter), a un peu alourdi son sujet en voulant y mettre toutes ces connaissances. Bon, c'est un petit  bémol mais que ça ne vous empêche pas de le lire, car Maylis de Kerangal a une grande maîtrise d'écriture et c'est intéressant !! L'auteure a d'ailleurs ce grand courage que je salue de traiter à chaque fois des sujets complètement différents et de nous les présenter de façon romanesque et exhaustive , ce que j'aime beaucoup ! Par contre, j'ai nettement préféré : Naissance d'un pont, Réparer les vivants, par exemple. J'attends toujours ses livres avec une grande joie.

Paula s’avance lentement vers les plaques de marbre, pose sa paume à plat sur la paroi, mais au lieu du froid glacial de la pierre, c’est le grain de la peinture qu’elle éprouve. Elle s’approche tout près, regarde : c’est bien une image. Étonnée, elle se tourne vers les boiseries et recommence, recule puis avance, touche, comme si elle jouait à faire disparaître puis à faire revenir l’illusion initiale, progresse le long du mur, de plus en plus troublée tandis qu’elle passe les colonnes de pierre, les arches sculptées, les chapiteaux et les moulures, les stucs, atteint la fenêtre, prête à se pencher au-dehors, certaine qu’un autre monde se tient là, juste derrière, à portée de main, et partout son tâtonnement lui renvoie de la peinture. Une fois parvenue devant la mésange arrêtée sur sa branche, elle s’immobilise, allonge le bras dans l’aube rose, glisse ses doigts entre les plumes de l’oiseau, et tend l’oreille dans le feuillage.

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Bonjour Betty !!!<br /> <br /> je suis tout à fait d'accord avec ton commentaire. Très bien écrit, recherches très poussées sur le sujet mais parfois description longue, trop longue pour des novices .<br /> <br /> Bises
Répondre
bouquine-bouquin
Publicité
Newsletter
Catégories
Albums Photos
Archives
Pages
Publicité