Olga

Olga / Bernhard Schlink, trad. de l'allemand Bernard Lortholary - Gallimard, 2018 - 266 p. ; 19 €  (bibli)

Fin XIX° et début XX°, à l'est de l'empire allemand. Olga Rinkle, orpheline, est élevée sans amour par sa grand-mère dans un petit village.Olga, volontaire, courageuse et indépendante se bat pour devenir enseignante. Elle se lie d'amitié avec Herbert, le fils d'un riche industriel du coin qui deviendra l'amour de sa vie, malgré tous les obstacles. En effet, les parents de celui-ci refusent cette mésalliance et Herbert, qui rêve d'aventures, parcourt le monde loin d'eux et loin d'elle. Il revient vers elle à chaque fois, jusqu'à son expédition en Arctique qui laisse Olga sans nouvelles. La première guerre éclate, puis la deuxième, et Olga poursuit sa modeste vie sans histoire. Vers la fin de sa vie, Olga se lie d'amitié avec un jeune homme. Après la mort brutale et spectaculaire d'Olga, celui-ci aura la curiosité d'essayer d'en savoir plus sur elle et il va découvrir la vérité.

« Enfin elle put lire tout ce qu'elle avait toujours voulu lire: des classiques et des modernes, des romans et des poèmes, des livres sur l'histoire des femmes, celle des aveugles, des sourds-muets, sur l'empire et sur la république de Weimar, des partitions de musique qu'elle avait jouées à l'orgue, et aussi de la musique qu'elle aurait aimé jouer.»

J'ai pris ce livre à la bibliothèque car je garde un très bon souvenir du "Liseur", roman du même auteur. Celui-ci n'en a cependant pas la force, c'est comme un doux écho... La vie d'une femme modeste, la guerre côté allemand, un amour impossible.. des ingrédients qui, dans un style très sobre, nous offrent un portrait émouvant et nostalgique d'une femme vivant tête haute, hors des conventions. J'ai bien aimé.