Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
bouquine-bouquin
13 octobre 2023

La cloche de détresse

La cloche de détresse / Sylvia Plath (trad. de l'anglais Caroline Bouet) - Denoël, 2023 - 318 p. ; 19.90 €   (bibli)

laclochede détresseC'est en 1963 qu'elle décrit dans ce roman autobiographique, La Cloche de détresse, l'épisode dépressif qu'elle a traversé en 1953, jeune femme brillante étudiante. Dans ce récit tout y est : les doutes, les tensions entre ses aspirations et la réalité, son impossibilité à se sentir "conforme", sa souffrance.

Sylvia Plath est une poétesse, née aux E.U. (Boston) en 1932 et morte à Londres en 1963. C'est une femme dont on ne peut séparer l'oeuvre et la vie, une vie difficile et souvent désespérée, coincée entre ses aspirations de liberté, son envie de "tout être" "un homme, être Dieu. Un rêve à rendre les hommes fous... Mais aussi épouser le plus grand poète de l’Angleterre… porter des enfants lourds qui sentent bons et des mondes imprimés". Brillante élève, elle s'est finalement perdue dans une vie domestique avec un mari (poète aussi) violent et 2 enfants. Elle met fin à ses jours à 30 ans.

  J'ai beaucoup aimé ce livre plein de fureur, de détresse, d'ironie et d'amour. J'aurais adoré lire ce livre à 20 ans, je m'y serais reconnue, comme beaucoup d'autres. C'est son unique roman, écrit peu avant sa mort. Je vais essayer de me procurer ses poèmes et les lire. J'avais entendu parler de cette autrice bien sûr et ce livre ne m'était pas étranger, mais je n'en avais rien lu.   A lire !!!

"Je voyais ma vie se ramifier devant mes yeux comme le figuier de l’histoire. Au bout de chaque branche, comme une grosse figue violacée, fleurissait un avenir merveilleux. Une figue représentait un mari, un foyer heureux avec des enfants, une autre figue était une poétesse célèbre, une autre un brillant professeur […] Je me voyais assise sur la fourche d’un figuier, mourant de faim, simplement parce que je ne parvenais pas à choisir quelle figue j’allais manger. Je les voulais toutes, seulement en choisir une signifiait perdre toutes les autres, et assise là, incapable de me décider, les figues commençaient à pourrir, à noircir et une à une elles éclataient entre mes pieds sur le sol […]"

"J’ai horreur de parler à un groupe. Quand je dois parler à un groupe, j’essaie toujours d’isoler une personne et de lui parler à elle, mais pendant que je parle je sens que les autres m’observent et me prennent en traître. J’ai également horreur des gens qui vous demandent pleins d’entrain comment vous vous sentez et qui s’attendent à ce que vous leur répondiez « Très bien » alors qu’ils savent pertinemment que vous êtes à l’agonie."

"Je voudrais une vie conflictuelle et un équilibre entre les enfants, les sonnets, l’amour et les casseroles sales.. Je serai sans nul doute une épouse et une mère vagabonde."

"Deux ans seulement après sa mort, paraît Ariel, son grand recueil de poèmes. C’est alors une déferlante : des adolescentes se suicident par vagues, tandis que les féministes s’emparent de son histoire et effacent de sa tombe le nom de Ted Hugues, son mari, qu’elles rendent responsable de sa mort. Depuis, Plath est devenue un nom, une marque, une expression “to do a Sylvia Plath”. Elle a été incarnée au cinéma par Gwyneth Palthrow, chantée par Lana del Rey, les Pussy Riots, Lady Gaga.. des centaines de biographies lui sont consacrées." (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/toute-une-vie/sylvia-plath-1932-1963-la-vie-comme-un-mauvais-reve-4506231)

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Découverte, grâce à Betty, de ce livre fort ; j'ai été particulièrement intéressée par le récit de l'hôpital psy, les méthodes, la place de l'auteur, ses questions et ses doutes.
Répondre
bouquine-bouquin
Publicité
Newsletter
Catégories
Albums Photos
Archives
Pages
Publicité