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bouquine-bouquin
14 décembre 2023

Le château des Rentiers

Le château des Rentiers / Agnès Desarthe - éd. de l'Olivier, 2023 - 214 p. ; 19.50 €   (bibli)

le chateaudes rentiersBoris et Tsila, les grands-parents de la narratrice vivaient autrefois dans une tour du XIII° arrondissement avec des amis, une sorte de communauté, de phalanstère qu'ils avaient crée au retour des camps. L'autrice laisse sa mémoire cheminer dans les souvenirs mais aussi dans le présent et le futur, l'envie la tente de vieillir avec les gens qu'elle aime, elle aussi. Elle nous emmène dans les camps de concentration, dans les non-dits et la vie familiale, dans ses pensées et ses reflexions sans que jamais l'on ne s'ennuie car elle maintient le fil de la narration d'une façon fort habile. On croit se perdre mais elle sait où elle nous mène !

J'ai juste eu une petite frustration au début car je croyais qu'elle allait nous raconter la vie de ses grands-parents dans cet immeuble, mais non, elle convoque simplement ses propres souvenirs et ses connaissances parcellaires de leur histoire et ses réflexions sur la vieillesse.

J'ai bien aimé ce texte qui nous fait voyager avec humour sur plusieurs générations. A lire !

"Mes grands-parents maternels, Boris et Tsila Jampolski, avaient 65 ans lorsqu’ils ont acheté, sur plan, un appartement de deux pièces avec balcon au huitième étage d’une tour, dans le XIIIe arrondissement de Paris. J’ai écrit leur adresse – 194 rue du Château des Rentiers 75013 Paris – sur des enveloppes et des cartes postales pendant près de trente ans."
Château. Rentier. Pas une fois je ne me suis interrogée sur le sens, le poids que possédaient peut-être ces mots pour deux juifs immigrés en France au début des années 1930 – mon grand-père de remplacement, ancien communiste ayant connu les camps de prisonniers, ma grand-mère de sang, devenue veuve après la déportation et l’assassinat de son premier mari par les nazis –, issus l’un comme l’autre d’un milieu populaire et n’ayant jamais perdu leur accent.
Un château, ose-t-on seulement en rêver lorsque l’on a vécu l’exil et les privations ?
Rentier, n’est-ce pas le statut que l’on réprouve, tout en l’enviant, quand on a porté autrefois le petit foulard rouge des pionniers ?"

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Commentaires
K
J'ai bien aimé le thème mais ai été un peu déçue du livre.
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bouquine-bouquin
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